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  • Photo du rédacteurValérie Gillet

Faire le grand saut #3


Dans mes deux publications précédentes, j'expliquais comment, il y a 15 ans, la naissance de ma fille a fait l'effet d'une bombe qui a ébranlé mes certitudes personnelles et surtout professionnelles.


J'ai décidé de prolonger mon congé de maternité de 12 semaines par un congé parental de 4 mois, histoire de prendre mes marques avec mon bébé et de réfléchir à la suite des opérations pour ma carrière.


Une chose était certaine : je ne pouvais continuer à travailler 10-12h par jour coincée dans un bureau avec un enfant en bas âge malade 1 semaine sur 2 et un mari que l'idée même de prendre congé pour s'occuper de son bébé fiévreux n'effleurait même pas. Comprenez : la carrière d'un homme a toujours bien plus de valeur que celle d'une femme, même s'il gagne la même chose que vous et a fait le tiers de vos études.


Le tout pour un salaire net de 1400€ (oui, je sais, les Project Managers juniors de moins de 30 ans de sexe féminin étaient vraiment payées des clopinettes en 2007 malgré leurs 8 ans d'études et leur compétence indéniable. 15 ans plus tard mes yeux roulent tellement dans mes orbites qu'ils s'y perdent).


Deux choix se présentaient à moi :

  • Réduire mon temps de travail, ce qui financièrement était inenvisageable

  • Travailler à domicile, mon employeur ne pratiquant absolument pas le télétravail et l'aménagement des horaires à l'époque (on me souffle dans l'oreillette qu'il a enfin changé son fusil d'épaule avec le Covid)

J'ai suivi une troisième voie hybride.


J'ai décidé d'utiliser mon diplôme de traductrice pour lancer une activité indépendante sans lâcher mon boulot d'employée, à tout le moins dans un premier temps.


J'ai pris mon courage à deux mains et ai été voir mon chef de département pour lui soumettre un choix : soit je revenais à mi-temps, soit je ne revenais pas du tout. Inutile de préciser que ça aurait été catastrophique pour moi s'il avait refusé que je revienne. Mais j'ai bluffé et ça a fonctionné. Il faut croire que la jeune blondinette rémunérée comme une babysitter que tout le monde appelait "la petite" n'était pas une si mauvaise PM après tout.


J'ai donc repris le travail après 7 mois d'interruption : au bureau de 8h à midi et à la maison l'après-midi pour lancer mon activité de traductrice indépendante.


Tout cela à 28 ans, en gérant les aléas des deux premières années d'un bébé.


J'allais vite comprendre qu'il y avait un gouffre entre mes fantasmes de maman active qui en veut et la cruelle réalité.


La suite au prochain épisode...

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