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  • Photo du rédacteurValérie Gillet

Faire le grand saut # 1



En 2007, mariée depuis deux petites années et mon premier enfant à peine accouché, une tornade est venue secouer ma vie.


La première d'une longue série (mais je ne le savais pas encore).


Ce bébé minuscule, cette petite fille déjà exigeante en amour, en soins et en temps, a tout changé.


Après ma licence en traduction et en cours de mastère en communication européenne, j'avais été recrutée par une agence sous-traitante des institutions européennes comme cheffe de projets et coordinatrice des traductions. C'était un beau premier emploi et ma vie active débutait sous les meilleurs auspices.


Deux ans plus tard cependant, tout était déjà remis en question.


Au retour de la maternité, après quelques jours de congé, mon mari avait repris le travail et ne passait à la maison que de rares moments lors desquels son implication dans notre vie de famille se faisait de plus en plus éparse. Il a été rapidement évident qu'à court et long terme, je devrais m'occuper seule de ma petite fille au quotidien pour les années à venir. Ce fut une couleuvre très difficile à avaler pour la féministe égalitaire que j'étais (et que je suis toujours).


Avant la naissance de mon bébé, mon emploi de jeune cheffe de projets "qui en veut" me retenait au bureau 12h en moyenne par jour, voire davantage. Comment gérer les maladies, les congés scolaires, les activités extrascolaires... Bref, comment consacrer à mon enfant suffisamment de temps pour pouvoir être un parent impliqué alors que l'autre parent ne semblait pas vouloir partager égalitairement ces responsabilités et cette charge mentale au jour le jour?


Depuis mon plus jeune âge, on m'avait dit et répété que j'étais promise à une belle carrière et que mon avenir professionnel serait brillant quelle que soit la voie que je choisirais. Et je me retrouvais à 28 ans à peine, déjà dans l'impasse d'une carrière à peine entamée, un bébé "sur les bras" et un mariage bancal, avec comme perspective un 2/3 temps si tout allait bien, voire un mi-temps si les grossesses s'enchaînaient.


Là, en plein baby-blues, en pleine dérive maritale, en plein doute existentiel sur qui suis-je, où vais-je et que deviens-je, j'ai décidé d'être rationnelle et raisonnable.


Et surtout lucide.


Élever des enfants seule ou presque en passant 12h coincée au bureau sans aucune solution de garde en-dehors des horaires scolaires, ça allait être très vite ingérable, tant du point de vue professionnel que du point de vue parental. Il fallait trouver une alternative pour tenter malgré tout d'avoir le beurre, l'argent du beurre et une carrière potable sans sacrifier ma parentalité.


J'ai donc décidé de profiter de mon congé de maternité pour repenser plus ou moins totalement mon futur parcours familial et professionnel.


À commencer par mon statut.


La suite au prochain épisode...

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