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Photo du rédacteurValérie Gillet

Retourner à la barre



J'ai commencé la danse classique à 6 ans.


J'en ai 43 et je danse toujours. Mal mais je me débrouille quand même plutôt bien pour une daronne.


Une chose que j'ai toujours appréciée dans la danse, c'est sa valeur refuge. Quoi qu'il se passe dans ma vie, dans mon boulot ou avec mes enfants, la danse est une constante qui ne fait pas défaut (sauf quand je me blesse, mais c'est une autre histoire).


Enceinte pour la deuxième fois à 39 ans grâce à une insémination par donneur anonyme, alors que ma vie allait encore une fois être totalement bouleversée, je suis retournée à la barre et j'ai repris des cours de classique durant presque toute ma grossesse.


Ils m'ont ancrée et m'ont aidée à ne pas trop avoir les chocottes et à ne pas trop me demander "p... mais qu'est-ce qui m'a pris".


Alors, dans ma vie pro, je fais pareil quand tout pèse trop lourd : je retourne à la barre.


En me reformant, en me diversifiant et en ouvrant de nouvelles perspectives...


Et en reprenant des cours de traduction pure. Avec des gens plus âgés et expérimentés que moi qui m'évaluent et me contraignent à repenser mon métier.


Car la traduction, c'est comme la danse à mes yeux : ça fait longtemps que je m'y colle au quotidien, alors parfois, voire souvent, je ne suis pas si performante que cela et j'ai ma dose. Des sujets, des feedbacks, des gens, des réviseurs, des plateformes, des CAT, des agences, des clients...


Du temps qui manque toujours. Des heures qui pèsent trop lourd sur le cerveau et le corps.


Du rythme intenable auquel on doit pourtant se tenir pour gagner sa vie et nourrir sa famille en faisant ce métier.


Alors au lieu de jeter l'éponge, je fais le choix de réapprendre à le faire.


Différemment.


Pour voir... 🤷🏼‍♀️

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