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  • Photo du rédacteurValérie Gillet

Faire le grand saut #4



Dans mes billets précédents, j'expliquais comment après la naissance de ma fille en 2007, j'ai négocié avec mon employeur la reprise de mon activité de cheffe de projets à mi-temps. J'ai travaillé au bureau sur des projets de communication de 8h à midi et à la maison sur mes traductions l'après-midi.


Le statut d'indépendante complémentaire (en Belgique) a été un filet de sécurité qui m'a permis de sauter le pas sans avoir l'impression de me jeter dans le vide.


Logistiquement cependant, cela n'a pas été une mince affaire.


1. À peine revenue au bureau, on m'a attribué un nombre de projets disproportionné. 8h-12h est devenu 8h-14h sans temps de midi (rémunéré 4h par jour). J'ai dû également prendre l'habitude de répondre aux e-mails et aux appels hors de mes heures de travail.


2. Mon activité de traductrice indépendante a décollé immédiatement, avec une charge de travail presque complète sur moins d'un mi-temps. J'ai donc pris le pli du travail nocturne et des weekends passés à traduire. Mauvaise habitude que je n'ai jamais perdue : 14 ans plus tard, on me trouve toujours dans mon divan à 2h du matin, le dimanche, durant les vacances, voire même avec une jambe dans le plâtre ou avec 40 de fièvre, le laptop sur les genoux.


3. La première année d'un bébé en collectivité est un enfer point de vue microbes. La crèche appelle (toujours la maman en premier) dès que l'enfant à 38,1°C et le nez qui coule. Hormis les habituels rhumes, angines, pharyngites et gastros, j'ai eu droit à deux bronchites, une varicelle, une roséole, deux otites et une surinfection avec hospitalisation. C'est moi qui ai systématiquement sacrifié mon temps de travail pour m'occuper de ma fille, sans aucun relais coparental (puisque soudain ma carrière était soi-disant devenue moins importante et ma flexibilité, plus grande). Cela a donné à mon employeur et à mes nouveaux clients une certaine image d'inconstance et de distraction avec laquelle je me débats encore aujourd'hui. Car devoir quitter le bureau en catastrophe à 10h34 ou traduire avec un enfant plein de pustules qui crache ses poumons devant Dora l'Exploratrice, ce n'est pas pareil qu'avoir la latitude nécessaire pour concentrer son attention exclusivement sur son travail.


Il est devenu évident :


1. Que mes obligations parentales empiéteraient toujours sur mon travail et que je devais faire avec. Et que le temps nécessaire à mon rôle de maman était inconciliable avec un emploi à horaires fixes.

2. Que la solution à mi-temps n'était pas pérenne même si elle m'apportait une stabilité indéniable.


Je devais donc faire le grand saut en passant dans la cour des vrais indépendants.


Comment ai-je géré tous les aspects financiers et comptables?


J'y viendrai dans le prochain épisode...

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